Priorités 2026 : les DAF au cœur des décisions stratégiques

Dans sa dernière étude PwC revient sur les priorités 2026 des Directions Financières, le DAF évolue désormais dans un environnement marqué par une imprévisibilité durable. Entre instabilité économique et géopolitique, pression sur les marges, exigences réglementaires et accélération technologique, le rôle de la fonction financière au sein des entreprises et totalement redéfini. 

Un contexte tendu, mais une confiance qui résiste

Malgré un contexte de grande incertitude, les DAF conservent une relative confiance dans les perspectives de croissance de leur entreprise.
54 % se déclarent confiants à horizon un an et 70 % à horizon trois ans.
Cette résilience repose sur leur capacité à renforcer le pilotage, à sécuriser le cash et à objectiver les décisions stratégiques.

Les trois priorités clés des DAF en 2026

1. Piloter la performance dans un environnement instable

Le pilotage de la performance devient la première priorité des DAF en 2026.
Face à l’imprévisibilité des marchés, les modèles traditionnels centrés sur le compte de résultat ne suffisent plus.
Les Directions Financières cherchent à déployer des modèles plus larges, intégrant des indicateurs de trésorerie, de bilan, de BFR et d’éléments extra-financiers.

L’objectif est clair : disposer d’une lecture plus fine, plus dynamique et plus prospective de la performance, afin de renforcer la qualité des décisions opérationnelles et stratégiques.

2. Sécuriser la trésorerie et la capacité d’investissement

La gestion du cash s’impose comme la deuxième priorité des Directions Financières. Dans un environnement de financement plus contraint, sécuriser la liquidité, anticiper les besoins de financement et préserver la capacité d’investissement deviennent des enjeux critiques.

La trésorerie n’est plus seulement un sujet technique : elle est désormais au cœur du pilotage stratégique, en lien direct avec les décisions d’allocation du capital, de croissance et de transformation.

3. Gagner en efficience sans dégrader l’attractivité de la fonction Finance

La troisième priorité concerne l’efficacité des processus et de l’organisation Finance. Le DAF doit poursuivre les chantiers de transformation engagés ces dernières années, tout en maîtrisant les coûts de la fonction dans un environnement contraint. Parallèlement, il doit renforcer l’attractivité des métiers Finance pour attirer et fidéliser des profils qualifiés.

L’automatisation, la fiabilisation des processus et la réduction des délais de production de l’information financière permettent de recentrer les équipes sur des missions à plus forte valeur ajoutée et de repositionner la Finance comme un partenaire des métiers.

La technologie et l’IA comme accélérateurs

La technologie demeure le principal levier d’amélioration de la performance de la fonction Finance.
La dématérialisation est aujourd’hui largement déployée, utilisée par 76 % des Directions Financières, notamment dans le cadre des réformes liées à la facturation électronique.
En parallèle, l’intelligence artificielle connaît une accélération marquée : 72 % des Directions Financières ont initié des projets d’IA, même si 31 % se limitent à des pilotes ciblés et seulement 3 % disposent d’un déploiement opérationnel à l’échelle d’un processus.

L’IA est principalement mobilisée pour la production accélérée des états financiers (61 %), les prévisions budgétaires et forecasts (58 %), l’analyse des écarts réel versus prévisionnel, ainsi que pour la détection des anomalies et des risques.
Ces usages traduisent une évolution progressive de la fonction Finance vers des pratiques plus réactives, plus prédictives et davantage orientées vers l’aide à la décision.

Une fonction Finance plus stratégique que jamais

Pour 7 dirigeants financiers sur 10, la réinvention du modèle d’affaires de l’entreprise est une question de survie à horizon dix ans.

Dans ce contexte, le DAF s’affirme comme un acteur central de la transformation, capable de relier stratégie, données financières et décisions opérationnelles.

En 2026, la Finance n’est plus uniquement garante de la conformité.

Elle devient un levier clé de résilience, de performance et de création de valeur dans un environnement incertain.

Conclusion : une Direction Financière plus exposé, plus stratégique et plus attendue

À l’horizon 2026, le Directeur Administratif et Financier s’impose comme un acteur central de la résilience des entreprises. Dans un contexte où 76 % des DAF identifient l’instabilité économique et politique comme le principal risque, et où 7 dirigeants sur 10 estiment que la réinvention du modèle d’affaires conditionne la survie de l’entreprise, la fonction Finance change clairement de dimension. 

Le DAF n’est plus seulement garant de la conformité et de la fiabilité des chiffres.
Il devient un pilote de la performance globale, un sécurisateur du cash et un partenaire stratégique du Comex, capable d’éclairer les décisions dans un environnement incertain.

En 2026, la valeur de la Finance repose avant tout sur sa capacité à anticiper, arbitrer et transformer, au service d’une création de valeur durable.