🎙️Florent Jothy, consultant transaction services freelance a accepté de nous en dire plus sur son activité et sur lui-même.
Je sors de Sciences Po Aix, master 2 Management et gouvernance des entreprises. En 2014 j’ai intégré Deloitte en tant qu’analyste financier pendant un an à Marseille. Puis j’ai rejoint le département Transaction Services (TS) nouvellement créé, dans une toute petite équipe de 3 personnes. Je suis resté 2 ans jusqu’au grade de senior, sur des missions plutôt Small cap pour des fonds d’investissement locaux.
C’était intéressant, une bonne introduction au milieu du private equity. Au bout de ces 2 ans je monte à Paris et je rejoins Eight Advisory dans le département Smid Cap, toujours en charge des PME qui me plaisent plus que le Large cap. Je suis resté 3 ans dans ce département jusqu’au grade de manager expérimenté. Au sein d’Eight Advisory, j’ai fait plusieurs types de missions : VDD (Vendor Due diligence), DD (Due Diligence) buy-side, un peu de reporting, un peu de suivi de cash-flow pour des start-ups. Donc des missions très variées dans tous les secteurs d’activité.
Au bout de ces 3 ans on a décidé avec ma copine de partir en voyage pendant une bonne année. On est parti sur les routes d’Europe et au retour je n’avais plus envie de faire toujours les mêmes missions et surtout d’en gérer plusieurs en même temps. Je me suis dit que devenir freelance me permettrait sûrement de résoudre ces problèmes-là. Parce que finalement j’aime bien ce métier mais j’avais quand même accumulé pas mal de fatigue à la fin.
Je me suis donc lancé en janvier 2022 en tant que freelance et j’ai déjà pu faire quelques missions, principalement en TS pour le moment et en espérant faire des missions un peu plus diverses à l’avenir.
On a fait un tour d’Europe, en allant d’un pays à l’autre en fonction des ouvertures des frontières. On a fait la France, l’Espagne quand la France était confinée, l’Italie entre deux confinements et l’Allemagne aussi. Globalement, on a fait tous les pays limitrophes de fond en comble. On a tout de même de beaux pays en Europe !
Ce qui me passionne le plus ?
Garder le métier que je faisais avant, avec son côté intellectuel et technique stimulant, d’avoir la main sur mes missions et pouvoir – un peu – les choisir. Et ! Je rajouterai, le fait d’avoir à gérer une boîte, c’est une première et c’est le premier pas dans l’entreprenariat.
Complètement, ça a tout changé parce qu’on sait que même si une mission a un contexte compliqué, ça finira par se terminer. On sait qu’on peut choisir le type de mission qu’on veut faire et on ne nous imposera pas des gens avec qui on ne veut pas travailler, on a le choix de faire des missions un peu plus diverses, on a le choix de prendre des vacances quand on le souhaite, même si globalement ça n’a pas été mon cas depuis le début. {Rire}. Mais je sais que c’est possible donc maintenant je me sens beaucoup plus libre, l’esprit un peu plus léger.
Le principal inconvénient pour l’instant, je n’en vois pas mais j’imagine qu’en cas de crise financière où il y a moins de demandes ça sera un peu plus compliqué. Le seul petit point qui n’est pas simple à gérer c’est le fait de travailler avec des gens nouveaux à chaque fois et donc de s’adapter en permanence et regagner la confiance, mais globalement ça se fait plutôt bien. J’imaginais que je tomberai aussi sur des missions qui ne me plairaient pas, mais ça n’a pas été le cas. J’ai travaillé avec des gens vraiment sympas, sur des missions qui se sont vraiment bien passées, donc pas d’inconvénient pour le moment.
Déjà être capable d’échanger avec les gens comme dans n’importe quelle société. Savoir convaincre qu’on peut être la personne adaptée à la mission. Dans mon cas, vu que je suis resté dans le secteur du transaction services, je n’ai pas encore eu besoin de convaincre mais j’imagine que ça viendra. Puis être très professionnel c’est important, parce qu’on est quand même extérieur à l’entreprise, il faut rester impliqué. Il ne faut pas prendre ça à la légère et plutôt considérer qu’on est un peu salarié sur la mission en question, parce qu’on peut vite se détacher de celle-ci. Puis aussi maintenir une relation de confiance, c’est essentiel pour que le client nous rappelle. Effectivement, les références clients, c’est la carte de visite du freelance, toutes les bonnes évaluations des clients comptent, tu peux t’en servir après pour convaincre les suivants.
Une anecdote alors là, laisse-moi réfléchir.
Peut-être le fait qu’à chaque mission que je réalise dans un cabinet ou une entreprise, je me fais « harceler » de questions sur mon statut de freelance par les salariés. Comment ça se passe ? Si ça fait pas peur ? Comment les gens font pour faire appel à toi ? Est-ce que tu as souvent des missions ? Quelle est ta rémunération ? Est-ce que tu t’en sors ? Est-ce que tu as le temps de prendre des vacances comme tu le voudrais ?
Très bien je vous ai trouvé sur internet, très belle réactivité, tu m’as tenu au courant, tu m’as demandé comment la mission se passait, tu m’as trouvé une belle mission. Je n’ai rien à dire, tout s’est très bien passé, je vous recommanderai à n’importe quelle personne qui veut se lancer en indépendant.
C’est appréciable au début oui absolument ça c’est clair oui ! Quand tu te lances tu n’as pas forcément beaucoup de trésorerie de côté. C’est bien d’avoir ce paiement anticipé, c’est important je pense. Et ça reste à des prix corrects.
Merci à Florent pour sa disponibilité et ses confidences sur sa jeune expérience de freelance. Nous espérons que ses expériences vous aideront à avancer dans votre propre activité !
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